La nudité d'un mur ou d'un pilier en béton comme celle d'une cloison en carreaux de plâtre a quelque chose de froid et d'impersonnel.
Pourquoi ne pas les habiller de pierres de parement dont l'aspect est souvent très proche de la réalité ? Un travail à la portée du plus novice des bricoleurs.
Les produits :
Il existe de nombreux produits de parement, en pierre naturelle ou artificielle, en terre cuite ou en produit d'imitation. Ces parements se présentent le plus souvent sous la forme de plaquettes simples ou avec angle (ce qui facilite la finition), les textures, reliefs et couleurs imitent assez bien les matériaux naturels.
Les plaquettes de type pierre de taille ou à reliefs structurés mesurent environ 30 x 15 cm, permettant le revêtement complet d'un mur d'une pièce en quelques heures, sans travaux de préparation importants. Teintées dans la masse, ces plaquettes sont généralement en béton de haute qualité, intégrant de la poussière de pierre naturelle ce qui garantit leur résistance mécanique et la tenue de la teinte (obtenue avec des pigments non-organiques), même à l'extérieur, sous réserve de l'utilisation de la colle adéquate.
Les plaquettes de ce genre résistent assez bien à la chaleur mais non au feu et à la flamme, aussi elles ne conviennent pas pour l'intérieur d'un foyer de cheminée.
Les reliefs, les textures et les couleurs des plaquettes de parement (simples ou avec angle afin de faciliter la finition), imitent d’une façon très satisfaisante les matériaux naturels... elles offrent, en plus, une économie évidente par rapport à une construction réalisée à l’aide de ces même matériaux.
La pose :
* Comme pour tout revêtement, le support doit être sain, non friable, sans traces d'humidité ni de graisse.
* Il doit être gratté et dépoussiéré, les fissures et les trous mineurs n'ayant cependant pas besoin d'être rebouchés.
* Pour que les rangées de plaquettes soient parfaitement de niveau, il faut tracer sur le mur une ligne de référence que l'on pourra matérialiser à l'aide d'un cordeau à poudre en s'aidant éventuellement d'un niveau à fioles si la surface est importante. L'utilisation d'éléments d'angle permet de limiter au minimum les coupes (toujours délicates), sachant, bien sûr que les joints verticaux doivent être alternés (appareillage dit « à coupe de pierre » ou « à joints rompus »).
* Pour un bon accrochage, il faut rayer légèrement le dos des plaquettes avec une brosse métallique (ce qui ébarbera également les bords s'ils ne sont pas parfaitement finis).
* La fixation des plaquettes se fait avec une colle prête à l'emploi (à l'intérieur) ou un ciment colle (pour l'extérieur) en poudre à gâcher, le plus souvent proposé par le fabricant pour une meilleure compatibilité. Il en est de même pour le mortier de jointoiement pour d'évidentes raisons de concordance de teinte. On peut cependant aussi utiliser des produits du commerce.
* Après avoir tracé des repères sur le mur pour un bon positionnement des plaquettes, vous devrez encoller à la fois le mur et le dos de celles-ci, en appliquant une mince couche de colle à la spatule crantée pas trop fine (un peu comme pour de grands carreaux de carrelage). Évitez d'encoller une trop grande surface de mur, sinon la colle sèche. Appuyez fortement sur la plaquette quand vous la posez, en la faisant bouger pour bien répartir la colle et faire en sorte qu'elle prenne bien son assise. Comme pour le carrelage, la régularité des joints pourra être obtenue grâce à des cales ou des croisillons d'écartement.
* Le jointoiement des plaquettes se fera avec du mortier spécial de la teinte voulue, appliqué à la truelle « langue-de-chat » et au fer à joint. Une fois les joints bien secs (soit 24 heures plus tard en moyenne), il vous suffit de les brosser énergiquement.
* Pour une utilisation à l'extérieur, n'oubliez pas de traiter les plaquettes avec un produit hydrofuge et anti-mousse, en veillant aussi à éviter les infiltrations en partie haute à l'aide d'un chaperonnement.
Après la préparation de votre mur voici les étapes de pose en images :
Placer des plaquettes de parement c’est très simple :
1 - on colle,
2 - on place,
3 - on jointoie,
4 - on finit au pinceau...
La technique est économique et le résultat particulièrement esthétique.